Protection Onde

Protéger son Bien-Être


Articles de Presse

principale source de ces informations : http://www.robindestoits.org/

 

 

 

Danger du téléphone portable et des antenne-relais, du Wi-Fi, Wimax, Bluetooth et téléphone sans fil DECT

Wi-FI : pourquoi c'est dangereux ? - Informer vos voisins par une affichette ...

Mise à jour : 22/02/2012 Le Wi-fi est dangereux pour la santé de votre bébé, de vous-même et de votre entourage, y compris vos voisins ! Ci-joint une affichette utile d'information concernant les installations WIFI individuelles. Vous pouvez coller cette affichette dans le hall de votre immeuble ou la distribuer par mail ou dans les boîtes aux...
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Le rapport « BioInitiative » : les preuves scientifiques des dangers pour la santé de la téléphonie mobile - Août 2007

Voici l'essentiel de ce rapport d'études internationales de 600 pages publié par le BIOINITIATIVE WORKING GROUP prouvant les dangers des émissions "type téléphonie mobile" (téléphone portable, antennes relais GSM, UMTS, ondes Wifi, Wimax, Bluetooth, téléphone sans fil domestique DECT...) pour la santé. Le Rapport...

 

Antennes-relais : ce que peuvent faire les Maires - Robin des Toits - 07/11/2011

Le Conseil d’État a pris une décision le 26 Octobre 2011 visant à limiter le pouvoir des Maires dans l'implantation d'antennes-relais. En réponse Robin des Toits a fait effectuer une analyse juridique pour aider les Maires et élus locaux à définir ce qu'il leur est encore possible de faire pour appliquer le...

 

Le 15 février 2012, en collaboration avec l'INERIS et l'ANSES, l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP)vient d'annoncer la mise en place, sous la conduite du Pr CHOUDAT d'une enquête sur l'intolérance aux ondes électromagnétiques. Avec pour postulat de départ que cette souffrance est exclusivement psychogène. Robin des Toits, association dédiée à la prévention des risques sanitaires, réfute catégoriquement un tel postulat....

 

Migraine, douleurs… Certains se plaignent d’une sensibilité aux ondes électromagnétiques des antennes-relais et des portables. Mythe ou réalité ? 1. Ondes: c’est quoi, l’électro-hypersensibilité (EHS) ? Un ensemble de troubles liés à l’exposition aux champs électromagnétiques (téléphone portable, antenne-relais, wifi, téléphone fixe sans fil, micro-ondes …) et aux champs électriques. Les personnes électrosensibles disent ressentir...

 

En pièce-jointe, un article de l'Indépendant sur la conférence-débat qu'un collectif Robin des Toits a organisée à Argelès (Communauté de Communes Albères Côte Vermeille) le 15/02/2012 à destination des élus et des associations du territoire.

Une vingtaine de riverains et des militants de l'association Robin des Toits ont empêché lundi 20 février 2012 l'implantation d'antennes-relais Bouygues Telecom, à proximité d'une crèche dans le VIe arrondissement de Paris. « C’est une question de santé publique, et les riverains restent mobilisés. Ils ont mis en place une veille, et s’ils reviennent ils auront affaire à des gens déterminés », a dit à l’AFP Etienne Cendrier, de Robin des...

 

En terme de seuil maximum de puissance d'émission, l'association Robin des toits estime que « les normes actuelles ne correspondent plus à rien. Elles ont été établies en fonction d'une vieille " recommandation " qui remonte aux années 90. Le Conseil de l'Europe a d'ailleurs demandé à ce que l'on revienne dessus. » Prenant pour exemple le cas des antennes relais, l'association pense que ce n'est d'ailleurs pas tant la puissance d'émission..
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Rififi à Saint-Germain-des-Prés! Dans ce très chic quartier du VIe arrondissement, une poignée d’habitants et de militants associatifs se sont relayés dans la rue, hier dès l’aube, pour empêcher Bouygues d’installer de nouvelles antennes-relais rue... ---Suite de l'article : http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/ils-disent-non-a-l-antenne-relais-20-02-2012-1868295.php---Article en pièce-jointe :

 'Antennes-relais : le Conseil d'Etat sous influence ? ' - Novethic - 20/02/2012

Plusieurs membres du Conseil d'Etat présentent des liens avec les opérateurs de téléphonie mobile. Une sénatrice et l'association Robin des Toits dénoncent ce « noyautage » de l'instance suprême de la justice administrative, qui a exclu l'idée qu'un maire puisse s'opposer à l'implantation d'antennes-relais sur sa commune. Sur le terrain, un nombre croissant de maires réclament la baisse des normes d'exposition. L'Association des Maires des...

Lettre ouverte au Président de l'Association des Maires de France Monsieur le Président,Je tiens à attirer votre attention sur de récentes décisions du Conseil d’Etat relatives à plusieurs arrêtés municipaux interdisant l’installation d’antennes relais de téléphonie mobile(1.) La suspension de ces arrêtés porte atteinte aux prérogatives du pouvoir de police générale du Maire.Le Code Général des Collectivités Territoriales par son article...

Mobilisation des riverains d'une antenne-relais devant être installée dans la rue Laubineau et n'étant pas soumise au seuil de 0,6V/m.Quand la santé publique rencontre les intérêts de l'industrie...

Le 31 mai dernier, le Centre international de recerche sur le cancer (Circ) à Lyon, organisme de l'Organisation mondiale de la santé, classait comme "peut-être cancérogène pour l'homme" les champs électromagnétiques de radiofréquences, autrement dit les ondes émises par les téléphones mobiles. Ceux-ci seraient responsables d'un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau.Les experts se sont notamment basés sur une étude montrant un...

 

Marine X écrit une lettre ouverte au Professeur CHOUDAT en dénonçant le véritable déni scientifique que représente une étude sur l'electrohypersensibilité (EHS) qui prend pour unique postulat de départ que cette pathologie est psychogène. De : Manouche [mailto: Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ] Envoyé : samedi 18 février 2012 19:49 À : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Objet : Prise en charge de l'EHS : Lettre ouverte au Pr Choudat...

 

Monsieur le Directeur de la Publication, Je prends la liberté de vous écrire à la lecture de l’article « enquête sur l’intolérance aux ondes » dans vos éditions du 15 février dernier (voir pièce-jointe). Cet article relate le lancement d’une étude portant sur les personnes sensibles aux champs électromagnétiques. Même s’il est heureux qu’une telle étude soit lancée, d’une part, et que votre journal en rende compte, d’autre part, à la fois...

 

Une sénatrice EELV et Robin des Toits ont dénoncé des conflits d'intérêt au sein du Conseil d'Etat où des membres seraient en lien avec les opérateurs alors que des recours visant à limiter les antennes relais ont été rejetés par cette juridiction. L'association Robin des Toits et Leila Aïchi, sénatrice Europe Ecologie Les Verts (EELV) ont fait part mercredi 15 février devant la presse de ''leurs inquiétudes'' au regard du tournant...

 

Institut National de Veille Sanitaire "Le score très important de la première localisation “tumeur du système nerveux central” reflète à la fois le poids de ces tumeurs en termes de santé publique, de lien établi ou suspecté avec l’environnement et de perception sociale.De plus aucun facteur de risque classique ne paraît impliqué dans ces tumeurs." (Evidemment...)En 2006, le score des critères des Tumeurs du système nerveux central est...

 

 "Antennes-relais : « Conflits d’intérêt différés » reprochés au Conseil d’Etat" - AFP - 16/02/2012

Leila Aïchi, sénatrice EELV, et Etienne Cendrier, de l'association Robin des Toits, affirment que des "conflits d'intérêt différés" toucheraient le Conseil d'Etat, du fait de liens de certains membres actuels ou en détachement avec des opérateurs de téléphonie mobile. En septembre 2011, le rapporteur du Conseil d’Etat, Xavier de Lesquen, avait estimé qu’en matière d’implantation d’antennes-relais, les décisions du maire ne peuvent se...

 

Antenne relais : interview d'Etienne Cendrier (Robin des Toits), porte parole de l'association nationale qui lutte contre l'implantation sauvage des antenne relais en France, Etienne Cendrier fait le point sur le dangers sanitaires des ondes électromagnétiques et le déni de démocratie que représente l'installation des antennes-relais de la téléphonie, dont la 4G qui s'annonce. La population française est simplement traitée en cobaye....

 

CONSEIL D’ETAT : ANTENNE RELAIS DES OPERATEURS DE TELEPHONIE ? La démocratie locale menacée par les conflits d’intérêt Nous,   - Leila Aïchi, Sénatrice écologiste, avocate au Barreau de Paris - Etienne Cendrier, Porte-parole de l’association nationale Robin des Toits - Richard Forget, avocat au Barreau de Paris, avocat de Robin des Toits interpellons la haute juridiction pour que cessent les conflits d’intérêt et...

 

PARIS - Leila Aïchi, sénatrice EELV, et Etienne Cendrier, de l'association Robin des Toits, affirment que des conflits d'intérêt différés toucheraient le Conseil d'Etat, du fait de liens de certains membres actuels ou en détachement avec des opérateurs de téléphonie mobile. En septembre, le rapporteur du Conseil d'Etat, Xavier de Lesquen, avait estimé qu'en matière d'implantation d'antennes-relais, les décisions du maire ne peuvent se...

 

Robin des Toits dénonce la très grave manipulation que représente l'étude clinique nationale sur les personnes électrohypersensibles (EHS) lancée par le gouvernement français, au motif que cette étude prend pour postulat que l'électrohypersensibilité serait une purement maladie psychosomatique. Et car un tel postulat n'est tout simplement pas crédible au plan scientifique. ------------- Extraits :

 

Juridique - L'association entend dénoncer la marge de manoeuvre de plus en plus limitée des Maires dans les plans de déploiement des opérateurs mobiles. La question des antennes relais de téléphonie mobile refait la une. Il faut dire que les opérateurs doivent aujourd'hui déployer de nouvelles infrastructures, notamment pour la 4G. Une situation qui inquiète les associations comme Robin des Toits. D'autant plus que le cadre...

 

 "Une enquête relève les troubles de santé de riverains d'antennes-relais" - AFP - 21/11/2011

Acouphènes, troubles du sommeil, défauts de concentration: une enquête réalisée par l'Association Santé Environnement France (Asef) auprès d'une centaine de riverains d'antennes-relais dans les Bouches-du-Rhône relève des troubles supérieurs à la moyenne de la population. Acouphènes, troubles du sommeil, défauts de concentration: une enquête réalisée par l'Association Santé Environnement France (Asef) auprès d'une centaine de...

 

 "Les téléphones portables : une « bombe à retardement sanitaire »: Plus de 200 études académiques mettent en lien l'usage du portable et des maladies graves" - MailOnline - 09/11/2011

Les téléphones portables pourraient être des bombes à retardement sanitaires, estiment des experts qui pressent les ministères d’informer le public. Plus de 200 études établissent un lien entre l’utilisation du téléphone portable avec des maladies graves telles que des tumeurs cérébrales, d’après un groupe de scientifiques en pointe sur la question. Dans un rapport publié hier, ils dénoncent le fait que le gouvernement...

 

 Antennes relais : près de 90% des 250 habitants d’HLM souffrent d’acouphènes - Impact Santé - 08/11/2011

Lancée par l’Association santé environnement de France (ASEF), l’enquête débutée le 15 octobre dernier sur l’impact d’antennes relais sur la santé d’habitants de cités HLM se déroule à Aix-en-Provence et à Aubagne. Lancée par l’Association santé environnement de France (ASEF), l’enquête débutée le 15 octobre dernier sur l’impact d’antennes relais sur la santé d’habitants de cités HLM se déroule à Aix-en- Provence et à Aubagne.

 

 Une pionnière des mauvaises ondes - La Gazette de Montpellier - 09/06/2011

Dès 1999, la Montpelliéraine Madeleine Bastide prouve un effet néfaste des ondes. Professeur d’immunologie à la fac de pharmacie, elle expose des œufs de poulets au rayonnement d’un portable, suspendu quatre centimètres au-dessus, 24h sur 24, pendant vingt et un jours. Résultat : 60 % de mortalité chez les embryons et une dépression du système immunitaire chez les survivants... Certains scientifiques ont critiqué l’étude en...

 

 "Villeneuve-de-la-Raho : Trois enfants malades, les antennes en cause ?" - L'indépendant - 02/06/2011

La 'rumeur' sur des cas de maladies graves concernant des enfants avait d'abord rapidement circulé au sein des familles de Villeneuve-de-la-Raho, par le bouche à oreille, par le biais de connaissance ou par un simple bruit du village. L'affaire avait encore été évoquée publiquement par une maman concernée le 21 mai lors d'une réunion de l'association "un mât pour les ondes" qui depuis 3 ans dénonce les effets néfastes des ondes...

 

 "Santé: ce qu'il faut savoir sur les risques du portable " - L'Expansion - 01/06/2011

Après les conclusions du Centre international de recherche sur le cancer, qui admet qu'un risque est possible, le point sur l'état des connaissances et comment appliquer le principe de précaution. En déclarant l'usage des téléphones mobiles comme "peut-être cancérigène", le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), a apporté sa pierre au débat de longue date sur les...

 

 "Cancer : la menace cellulaire" - Libération - 02/06/2011

Après onze ans d’études, l’Organisation mondiale de la santé a conclu, mardi, au caractère «possiblement» cancérogène des ondes des portables. L’usage des téléphones mobiles présente-t-il un danger pour la santé ? Il aura fallu onze ans d’études pour que le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) réponde enfin : c’est «possible». La conclusion est tombée, mardi soir, au terme de...

 

 "Le téléphone portable, ses risques, comment s'en servir" - AFP - 02/06/2011

PARIS — L'OMS vient de qualifier les téléphones portables de "possiblement cancérogènes", suscitant nombre de questions: combien d'ondes émet mon portable? Pourquoi utiliser un kit mains libres? Que dire du téléphone sans fil, du wifi, du blue tooth et des antennes relais? - Comment connaît-on la puissance du portable qu'on vient d'acheter? Les notices des téléphones doivent préciser le DAS ou débit d'absorption spécifique,...

 

 "Pourquoi les téléphones mobiles sont devenus possiblement cancérigènes…" - Le Journal de l'Environnement - 01/06/2011

Risques & Santé, Ondes électromagnétiques, Politique & Société, L’annonce fait l’effet d’une bombe. Le groupe d'experts réunis par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), qui fait partie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), vient de classer comme «cancérogènes possibles» les champs électromagnétiques de radiofréquence, y compris ceux de la téléphonie mobile. Les 31 chercheurs, provenant de 14...

 

 "L'abus de téléphone peut nuire à la santé" - Le Monde - 01/06/2011

Le groupe d'experts réunis par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui fait partie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé comme "cancérogènes possibles" les champs électromagnétiques de radiofréquence, y compris ceux de la téléphonie mobile. Les trente-et-un chercheurs, provenant de quatorze pays, sont parvenus à cette conclusion, mardi 31 mai, à l'issue d'une réunion commencée le 24 mai à Lyon....

 

 "Le Wi-fi détruit-il les arbres ?" - The Daily Mail - 25/11/2010

D'après une étude menée aux Pays Bas, l'écorce des arbres situés à proximité immédiate d'un routeur sans fil s'abîme, et les feuilles meurent.

 

 BRENES (Espagne) : INSTALLATIONS DANGEREUSES DANS L’ÉCOLE - Diario de Sevilla - 18/01/2010

Le collège maudit Les antennes relais de téléphonie mobile installées dans l’école, pourraient être responsables de plus de 100 cancers dont souffrent les élèves et les enseignants. La peur ! Peur pour le cancer, la mort et tous les jours, la peur qu'un autre cas ne soit détecté chez les enfants. Tous les matins, la peur de la maladie qui peut toucher son voisin à cause des antennes relais qui n’ont toujours pas été retirées ... Deux...

 

 "43 cas de cancer parmi les 350 riverains d'une antenne relais de téléphonie mobile" - Malaga Hoy - 24/11/2009

MALAGA-ESPAGNE: Les 350 habitants de Pérez sur la commune de Velez-Malaga, ont constaté 43 cas de cancers dont 35 ont entraîné la mort de riverains. Ils exigent le retrait des antennes relais, ils sont soutenus par l’UPyD (Ndlr: le Centre - parti d’opposition). Les riverains du site d’antennes relais de Perez Los Cortijo dépendant de la municipalité de Vélez-Málaga, ont dénoncé aujourd'hui l'existence de 43 cas de cancers parmi les...

 

 'Cancer des glandes salivaires, le portable mis en cause' - Le Monde - 24/07/2009

La très forte augmentation du nombre de cancers des glandes salivaires en Israël constatée ces dernières années pourrait être liée à l'utilisation de téléphones portables, selon une étude réalisée par des chercheurs israéliens. Cette étude, réalisée entre 1970 et 2006 par l'Association dentaire israélienne et citée jeudi par le quotidien Haaretz, fait apparaître une hausse très importante de tumeurs malignes affectant les glandes parotides...

 'Téléphoner dans le TGV, danger ?' - Capital - Juillet 2009

En pleine polémique sur la nocivité des portables, nous avons mesuré les émissions à bord du Paris-Nantes. Un conseil, raccrochez ! (...) Voir l'article en pièce-jointe, au format PDF --- Voir également : - Mobile et santé ?... > Ce qu'il faut savoir

 

 'ONDES : Ce qu'il faut vraiment savoir' - Sciences et Avenir - Mai 2009

Inquiets pour leur santé, de plus en plus de Français se mobilisent contre les sources de rayonnement. Manifestations et procès se succèdent. Téléphone portable, wi-fi, antennes : la tension monte Ce 23 avril, à Paris, s'ouvre un «Grenelle des ondes», visant à faire le point sur les dangers sanitaires potentiels des champs électromagnétiques qui entourent les téléphones mobiles, le Wi-Fi, les antennes- relais... Il regroupera...

 

 "Antennes-relais : dialogue de sourds" - La Vie - 16/04/2009

ACTUALITE ENVIRONNEMENT Les associations s'inquiètent de leurs effets sur la santé. Le point avant l'ouverture du Grenelle des antennes. Déjà repoussé deux fois, le « Grenelle des antennes », proposé il y a quelques mois par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État au Développement de l'économie numérique, devrait bel et bien avoir lieu le 23 avril et réunir la plupart des acteurs mobilisés autour du brûlant dossier des antennes...

 

"La téléphonie sans fil présente un problème de santé majeur" - Le NouvelObs - 25/03/2009

"Les effets des champs électromagnétiques sur notre santé sont démontrés", écrivent quatre scientifiques. Les risques: "maladie dégénérative du système nerveux, voire certains cancers".

 

Un groupe de scientifiques souligne lundi 23 mars les dangers des champs électromagnétiques, et notamment de la technologie pour les téléphones sans fil.
"Les effets des champs électromagnétiques sur notre santé sont démontrés par l'observation clinique de très nombreuses investigations toxicologiques et biologiques et certaines études épidémiologiques", soulignent quatre professeurs, dans une déclaration publiée à l'occasion d'un colloque au Sénat sur l'enjeu sanitaire des technologies sans fil.
Cette déclaration réunit l'Allemand Franz Adlkofer, coordinateur du projet de recherche européen Reflex (12 équipes dans 7 états membres), le Français Dominique Belpomme (cancérologue), ainsi que les Suédois Lennart Hardell (cancérologue) et Olle Johansson (département de neurosciences du Karolinska Institute).

"Un nombre croissant de malades"

Ces scientifiques pointent "un nombre croissant de malades devenus intolérants aux champs électromagnétiques". "On ne peut exclure chez eux l'évolution vers une maladie dégénérative du système nerveux, voire certains cancers", écrivent-ils. Pour eux, cette intolérance pourrait "être à l'origine d'un problème de santé publique majeur" et il y a urgence à appliquer le principe de précaution.
Les technologies sans fil et les champs électromagnétiques pulsés sont accusés régulièrement d'avoir des conséquences sur la santé, même si le débat scientifique reste ouvert sur le sujet.

Les Français veulent davantage de régulation


L'opinion publique française réclame une plus grande régulation. 80% des personnes interrogées sont favorables (45% tout à fait, 35% plutôt) à ce que le gouvernement réglemente davantage le développement des antennes relais, selon une enquête BVA réalisée à l'initiative des associations Agir pour l'environnement et Priartem.
16% n'y sont pas favorables (pas du tout 8%, plutôt pas 8%), et 4% ne se prononcent pas (sur 1001 personnes interrogées par téléphone les 13/14 mars selon la méthode des quotas).
La France, commentent les associations, dispose d'une réglementation "particulièrement laxiste" avec des normes d'exposition maximales plus élevées que nombre de pays européens.

Principe de précaution

Elles demandent l'application du principe de précaution et une baisse "très significative" des valeurs d'exposition maximales aux champs électromagnétiques des antennes relais, "comme le réclame le Parlement européen".
Les seuils d'exposition sont fixés en France à 41, 58 ou 61 volts par mètre selon les fréquences (900 MHz, 1.800 MHz ou 2.100 MHz). Les associations réclament que la valeur d'exposition chronique soit fixée à 0,6 V/m.
Une table ronde sur les effets potentiels des téléphones mobiles et des antennes relais sur la santé sera organisée par le ministère de la Santé le 23 avril, à la demande du Premier ministre.

 

"Le Canard épingle l'Académie de médecine - Le NouvelObs.com" - 13/03/2009

Selon le Canard Enchaîné, l'Académie aurait "appuyé" Bouygues en relevant rapidement l'absence de risque démontré des antennes de téléphonie mobile. Un de ces spécialistes fait aussi partie du conseil scientifique de l'opérateur. "Une chasse aux sorcières", dénonce l'Académie.

L'Académie de médecine aurait mélangé les genres et "appuyé" Bouygues Télécom en publiant un communiqué sur les antennes relais de téléphone mobile le 4 mars dernier, une mise en cause qu'elle qualifie de "chasse aux sorcières".
Dans un article paru ce mercredi 11 mars, Le Canard enchaîné pointe les réactions autour de la condamnation en appel le 4 février dernier de l'opérateur de téléphonie Bouygues, contraint de démonter une antenne dans le Rhône, une première en France.

"Célérité inhabituelle"

Selon l'hebdomadaire satirique, l'Académie de médecine "a agi avec une célérité inhabituelle" en relevant, quelques semaines plus tard, l'absence de risque démontré des antennes relais. L'institution avait également déploré une "erreur scientifique" dans la décision de Cour d'appel de Versailles.
Le communiqué, note le journal, est paru le 4 mars, le jour même d'une sortie de Martin Bouygues et aurait "appuyé" ses déclarations. Le PDG du groupe éponyme s'était alors interrogé sur la portée de la récente décision de justice : "Le gouvernement doit faire un choix : est-ce qu'il souhaite qu'on continue à utiliser la téléphonie mobile ou pas?"

Un membre du conseil scientifique de Bouygues Télécom

En réagissant rapidement, l'Académie aurait engagé une "procédure complètement inhabituelle", selon une source interne à l'organisme qui s'est confiée au Canard. Faux, a-t-on répondu à l'Académie de médecine, interrogée ce mercredi par nouvelobs.com. "Depuis un an, une procédure dite de circuit rapide permet à l'Académie d'être plus réactive face aux événements de l'actualité".
Le Canard enchaîné révèle par ailleurs que l'auteur du communiqué de l'Académie, le Pr André Aurengo, est aussi une "figure éminente du conseil scientifique de Bouygues Télécom". "Il ne s'en est jamais caché", a réagi la chargée des relations presse de l'Académie. "Le Pr Aurengo n'est pas payé, il n'a aucun lien commercial" avec l'opérateur, a-t-elle affirmé. "Un conseil scientifique comprend des spécialistes, des personnes qualifiées et il est bien évident qu'on ne fait pas appel à des marchands de cacahuètes", a-t-elle ajouté. Pour elle, "cette chasse aux sorcières est dépassé".

Les seuils d'exposition sont fixés en France à 41, 58 ou 61 volts par mètre selon les fréquences (900 MHz, 1.800 MHz ou 2.100 MHz). Les associations réclament que la valeur d'exposition chronique soit fixée à 0,6 V/m.
Une table ronde sur les effets potentiels des téléphones mobiles et des antennes relais sur la santé sera organisée par le ministère de la Santé le 23 avril, à la demande du Premier ministre.

 

monde

"Les lobbies français ne veulent pas réduire la puissance des antennes pour des raisons financières" - chat Le Monde.fr - 21/04/2009


Dans un chat au Monde.fr, Michèle Rivasi, vice-présidente du Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) et tête de liste d'Europe Ecologie dans le Sud-Est, déplore l'utilisation intempestive d'appareils mettant en œuvre des ondes électromagnétiques dont on ne sait rien sur l'impact sanitaire pour les populations.


Xavier_Grenoble : Les élections européennes arrivent. Si elle est élue qu'est-ce que Michèle Rivasi fera au niveau européen sur la question des antennes-relais ?

Michèle Rivasi :
Si je suis élue, j'essaierai de constituer un rapport de force pour qu'il y ait une directive européenne qui harmonise les normes sur le plan européen concernant la téléphonie mobile. Et ce que je revendique, ce sont les normes édictées par des scientifiques indépendants, à 0,6 volt par mètre, une meilleure information des riverains et des élus concernant l'installation des antennes ; et une prise en compte de l'électrosensibilité au niveau de la population.

b[andma_doubs : Pourriez-vous présenter la Criirad [Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité, dont elle est également la fondatrice] et le Criirem et nous en dire un peu plus sur leur mode de financement dans les recherches effectuées ?

Michèle Rivasi : ]bLa Criirad est un laboratoire indépendant que j'ai fondé en 1986 suite à l'accident de Tchernobyl. Il est financé par les adhérents et par les contrats que ce laboratoire a avec les différentes collectivités qui lui demandent de faire des études indépendantes. Le Criirem est un centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques. Il a un conseil scientifique européen et est cofinancé par les adhérents et les études demandées, soit par des particuliers soit par des entreprises.

fbernard : L'argument des "pro-Wi-Fi" selon lequel aucune étude sérieuse n'aurait prouvé de danger lié aux micro-ondes à des doses équivalentes à celles que nous recevons tous les jours est-il recevable ? Dans quelle mesure ?

Michèle Rivasi :
Sur le Wi-Fi, il y a eu des études qui ont montré qu'à ce type de fréquence - 2 450 MHz - on observe des effets sur la génotoxicité (rupture des brins d'ADN), mais il n'y a pas eu d'étude sanitaire à grande échelle au niveau de la population. Par contre, on a observé chez des personnes dans des bibliothèques à Paris qui avaient des bornes Wi-Fi à proximité le syndrome des micro-ondes (insomnies, maux de tête, manque de concentration, nausées...), caractéristique des effets des hyperfréquences.

Sasha : Pouvez-vous nous expliquer brièvement les différences entre les natures des ondes émises par les antennes-relais et le Wi-Fi ?

Michèle Rivasi :
Les antennes-relais ont des fréquences qui varient de 900 MHz (GSM) à 2 250 MHz (UMTS 3G, 3e génération). Le Wi-Fi est à 2 450 MHz et a la même fréquence que le micro-ondes. Sauf que la puissance est beaucoup plus faible. On commence également à installer des antennes Wimax dont la fréquence est de l'ordre de 3 GHz (3 000 MHz).

couturier : Un téléphone portable ouvert et allumé émet-il des ondes électromagnétiques, et, si oui, dans quel rayon ?

Michèle Rivasi :
Le téléphone mobile émet même lorsqu'il est en veille, puisque sans arrêt il va chercher l'antenne la plus proche pour se connecter. Et il émet sur la face avant, côté clavier. Le micro-ondes émet également, mais uniquement lorsqu'il est allumé.

salome : 3G+, 3G, EDGE, WI-FI, WIMAX. Toutes ces technologies sans fil sont-elles associées a des risques pour la santé des jeunes enfants ?

Michèle Rivasi :
Pour les jeunes enfants, on applique le principe de précaution et on essaie de les soumettre le moins possible aux ondes électromagnétiques, car les cellules qui sont en voie de division sont les plus sensibles à la génotoxicité et à la fabrication de protéines de stress.

Mazag : Y a-t-il un lien qui se dessine entre tumeur du cerveau (même non cancéreuse) et la présence d'antenne(s) Wi-Fi et/ou relais ?

Michèle Rivasi :
Il y a plusieurs études qui ont montré une présomption de preuve entre l'apparition de tumeurs et la présence d'antennes. Il est très difficile d'établir une relation de cause à effet directe dans ces phénomènes, et on parle plutôt de présomption de preuve, élément suffisant pour l'application du principe de précaution.

canadien : La recherche sur les ondes électromagnétiques et leurs répercussions sur la santé publique rencontre-t-elle autant d'embûches de la part des secteurs public et privé que pour les OGM ? Je fais allusion aux livres de Marie-Monique Robin par exemple ?

Michèle Rivasi :
Sur l'ensemble des études, on a remarqué que celles financées par les opérateurs montraient toutes qu'il n'y avait aucun effet, ou que les effets étaient neutres. Les études cofinancées par opérateurs et recherche publique montraient qu'il y avait 25 % d'études qui montraient qu'il y avait un effet. Et les études cofinancées par le public et des financements indépendants (non dépendants des opérateurs) montraient qu'il y avait au moins 40 % d'effets. D'où un doute très fort, comme pour le nucléaire, comme pour l'amiante, d'un lien de causalité entre les lobbies et les études montrant qu'il n'y a pas d'effets.

esculape_1 : Pour certains scientifiques, les effets du Wi-Fi sur les noyaux cellulaires semblent fort différents du simple effet thermique "micro-ondes". Que penser alors de l'application de réglementations qui ne prennent en compte que l'effet thermique du Wi-Fi ?

Michèle Rivasi :
La réglementation sur les ondes électromagnétiques ne prend en compte que les effets thermiques, et non pas les effets athermiques, qui peuvent provoquer des effets biologiques sur les cellules humaines et le cerveau humain : diminution de certaines hormones, dont la mélatonine, modification de l'électro-encéphalogramme, rupture de la barrière hémato-encéphalique (barrière sang-cerveau), et effets génotoxiques. Tous les scientifiques honnêtes sont d'accord sur les effets biologiques. En revanche, il y a une polémique sur les effets sanitaires, car pas suffisamment d'études au niveau de la population. Ou alors des études non publiées (exemple : interphones, étude européenne de 2003 toujours non publiée).

jfh75015 : Pourquoi les antennes de téléphonie mobile seraient-elles "dangereuses" et pas celles de télévision ou de radio ?

Michèle Rivasi :
Parce que les ondes ne sont pas les mêmes. Dans un cas, on a des ondes sinusoïdales continues. Dans le deuxième cas de la téléphonie mobile et des antennes-relais, on a des ondes pulsées, discontinues, qui transmettent des paquets d'énergie et qui présentent des ondes à basse fréquence. Il y a une confusion chez les opérateurs, qui amalgament les ondes de radio ou de télévision avec les ondes de téléphonie mobile.

XKF : Pourquoi ne pas appliquer le principe de précaution pour abaisser les seuils des champs électromagnétiques (comme en Belgique par exemple) ?

Michèle Rivasi :
Parce que les lobbies français ne veulent pas réduire la puissance des antennes pour des raisons financières et qu'ils désinforment les élus et la population en leur disant que si on multiplie les antennes, c'est le portable qui va émettre davantage pour chercher l'antenne. Des expériences réalisées à Salzbourg, en Autriche, où on installe des picots et des micro-antennes avec une puissance faible où les personnes du public ne sont pas exposées au-delà de 0,6 volt par mètre, montrent un fonctionnement correct.

philippe64B : La France est-elle en avance ou en retard sur les antenne-relais par rapport aux autres pays européens ?

Michèle Rivasi :
La France est en retard sur des alternatives techniques qui pourraient faire fonctionner le téléphone portable avec des antennes beaucoup plus petites et moins puissantes. Il y a une entente entre les trois opérateurs français, qui sont à l'origine de ce retard.

lilili : Bonjour. En tant que candidate pour Europe Ecologie dans le Sud-Est, que comptez-vous faire valoir lors du Grenelle des antennes cette semaine ? Avez-vous des propositions à soutenir au niveau européen ?

Michèle Rivasi :
Sur le Grenelle des antennes, qui est sur le plan français, on veut aboutir à deux choses : l'application des douze réflexes concernant l'utilisation du téléphone portable, visibles sur le site du Criirem (www.criirem.org), et l'expérimentation dès demain dans les centres-ville de picots-antennes à faible puissance. Et troisième chose : l'information des élus, de l'administration et des opérateurs de la résolution du Parlement européen qui est de revoir les normes actuellement en vigueur en France et dans d'autres pays. Un rapport qui vient de sortir dit qu'il ne faut pas dépasser 3 volts par mètre. Personnellement, je voudrais qu'on aille au-delà, à 0,6 volt par mètre, car ayant effectué des mesures dans des appartements, entre 1,5 et 3 volts, certaines personnes déclenchaient le syndrome des micro-ondes.

lilili : Quelles sont les propositions d'Europe Ecologie en matière de politique de prévention sur les "maladies des modes de vie".

Michèle Rivasi :
Europe-écologie a une politique très volontariste pour diminuer l'épidémie de cancers que l'on peut observer dans toute l'Europe. Epidémie de cancers provoquée par des molécules chimiques présentes dans notre environnement (CMR - cancérigène, mutagène, reprotoxique -, pesticides, pollution électromagnétique, nanotechnologies). L'Europe est le territoire pertinent pour proposer des directives beaucoup plus draconiennes pour prévenir les cancers plutôt que pour les guérir. Exemple : directive Reach 2 : une direction générale de la santé qui chapeaute toutes les politiques européennes.

Laetitia_1 : Savons-nous si les ondes Wi-Fi sont nocives pour le développement du fœtus ? du nouveau-né ? et de l'enfant ?

Michèle Rivasi :
Les ondes électromagnétiques affectent davantage les cellules en voie de division que les autres (métabolisme, rupture d'ADN) et donc c'est là que le principe de précaution doit être le plus appliqué (des expériences du professeur Bastide sur des œufs de poule à proximité de téléphones portables ont montré la dégradation et la mort des embryons de poulets).

fbernard : Y a-t-il un lien entre l'utilisation massive des micro-ondes via les téléphones portables et la disparition des abeilles ?

Michèle Rivasi :
Des expériences ont été faites sur des abeilles, où l'on a mis à proximité des ruches des téléphones mobiles. Les effets observés étaient que les abeilles ne retrouvaient plus la ruche et qu'il y avait une diminution du couvain à l'intérieur de la ruche. D'autres expériences sur les cigognes ont montré qu'il y avait une augmentation de l'agressivité et une diminution du nombre d'œufs à l'intérieur du nid (attention à l'augmentation de l'agressivité des couples à proximité d'une antenne !).

fbernard : La barrière sang-cerveau subit-elle réellement des dégats irréparables au bout de 2 heures de communication avec un téléphone portable ? Quelles en sont les conséquences ?

Michèle Rivasi :
Ce qui a été montré, c'est que quand le cerveau est soumis à des champs électromagnétiques, il y a une porosité de la barrière, ce qui fait que de grosses molécules qui jusqu'alors ne pouvaient pas passer peuvent pénétrer à l'intérieur du cerveau, ce qui pourrait expliquer les migraines observée chez des gens soumis à des champs électromagnétiques. Deuxième chose : les cellules ont un pouvoir de réparation très important, donc tout va dépendre de l'importance de l'irradiation pour que le système de réparation puisse fonctionner.

DavidTAV : Que pensez de ces produits vendus dans le commerce censés nous protéger des ondes des téléphones? (sorte de puce/carte à installer/coller) Est-ce une arnaque ? Est-ce vérifié ? Avez-vous vous même fait des tests sur les différents produits existants sur le marché ?

Michèle Rivasi :
Nous avons fait des tests sur certains produits. Dans le livre que l'on a publié, Survivre au téléphone mobile et au réseau sans fil, nous détaillons de nombreux systèmes de protection qui n'apportent pas un plus sur la protection. Par contre, il existe certains textiles (textiles à fibres d'acier qui renvoient les ondes), et certaines peintures qu'on peut mettre sur les murs, qui peuvent protéger les gens dans les appartements. Plutôt que les ondes passent à travers les fenêtres, elles sont réfléchies et ne pénètrent pas dans l'appartement.

slr : Que faire lorsqu'on est électrosensible et que l'entreprise a installé partout des relais Wi-Fi?

Michèle Rivasi :
Il faut changer d'entreprise. Ou alors il faut saisir le CHSCT pour demander à ce que les bornes Wi-Fi soient installées beaucoup plus loin du poste de travail de la personne, et que des mesures soient prises pour qu'une personne qui travaille sur un lieu fixe ne dépasse pas 0,6 volt par mètre. Cela a été fait dans les bibliothèques à Paris, où il y a eu une redistribution des postes de travail en fonction des emplacements des bornes Wi-Fi, et une diminution de celles-ci. Il faut motiver les chefs d'entreprise pour qu'ils câblent plutôt qu'installer la Wi-Fi.

gege : Qu'en est-il du CPL (courant porteur en ligne), fausse bonne idée ?

Michèle Rivasi :
Je suis très perplexe parce que des mesures ont été faites dans des habitations, qui ont montré qu'il pouvait y avoir des fréquences à 50 Hz dans l'habitation, qui ne sont pas forcément très bonnes. Si on installe la Wi-Fi, il faut absolument l'éteindre la nuit, ne pas l'installer dans les chambres, et faire en sorte que la personne qui utilise l'ordinateur ne soit pas entre la borne et l'ordinateur.

seb : Bonjour, Le conseil municipal de mon petit village va donner l'autorisation à SFR pour implanter une antenne-relais à la lisière de la forêt (500 m des maisons)... ma question est toute simple : dois-je m'en inquiéter et que faire ?

Michèle Rivasi :
Si c'est à 500 m des maisons, on est assez loin. Il faudrait contacter une association munie d'appareils de mesure pour contrôler la puissance des antennes à 500 m de la maison. Il faudrait aussi demander précisément quel type d'antenne est installé (GSM, Wimax...). Il est important de savoir la nature de l'installation au niveau de ce relais. Il existe une carte que l'on peut consulter sur le site anfr.fr, puis sur Cartoradio.fr pour savoir le nombre d'antennes installées dans la région. Avec le bémol que toutes les antennes ne sont pas forcément identifiées. Mais cela donne quand même une indication.

vivnat : Concrètement, à qui doit-on s'adresser si, inquiet, l'on souhaite une mesure à domicile de son taux d'exposition aux champs électromagnétiques ?

Michèle Rivasi :
Il faut s'adresser à des organismes indépendants : le Criirem, Robin des toits... Ce que j'ai proposé et mis en application à Valence, ville dont je suis élue, c'est l'achat d'un appareil qui mesure les volts par mètre et qui est disponible pour les associations et les particuliers qui veulent faire des mesures en prédétection. Cela coûte environ 6 000-7 000 euros. En général, pour un petit village, il faut demander à la communauté des communes. Si les niveaux dépassent 1 volt par mètre, il faut faire des mesures plus fines avec un spectre qui identifie la fréquence et l'origine des champs électromagnétiques. Et là, c'est le Criirem.

seb : A propos de la distance des antennes relais de téléphonie mobile, une étude récente présentée dans Le Monde affirmait pourtant que les émissions étaient plus fortes entre 800m et 1km des antennes en campagne. Qu'en pensez-vous?

Michèle Rivasi :
Effectivement, dans les zones rurales, la zone d'exposition des antennes est beaucoup plus grande que dans les villes. Tout le problème est de savoir si on est dans le lobe principal ou pas. D'où l'importance des mesures et de faire modifier l'azimut, c'est-à-dire l'orientation du lobe principal, en dehors des habitations.

Ramones : Il me semble que le courant électrique est déja à 50Hz, alors en quoi le CPL est plus dangereux ?

Michèle Rivasi :
Parce que ça ajoute du courant, et ça dépend énormément de l'installation du courant électrique dans la maison. Cela peut envoyer du 50 Hz là où il n'y en avait pas. Si l'installation est vétuste, en boucle ou pas, s'il y a bien une mise à la terre, etc.

vinch100 : Les antennes Wi-Fi étant présentes quasiment partout et notamment sur les lieux de travail, y a-t-il une "distance de sécurité" définie pour suivre le principe de précaution ?

Michèle Rivasi :
Cela dépend de la puissance à la source. En général, à l'intérieur, la puissance est faible, donc il faut aller au-delà de 1 à 2 mètres.

Annie_Surba : Que dire de ces "zones blanches" que les opérateurs de téléphonie mobile seraient "obligés" de couvrir ? Quelle est la portée du Wi-Max ? (plus de 50 km ?) Où iront se réfugier les personnes électrosensibles (même les zones de montagne seront alors "couvertes"...)

Michèle Rivasi :
Il faut reconnaître l'électrosensibilité comme un handicap (cf. législation en Suède). Ce qui permettra d'avoir de véritables zones blanches où il n'y aura absolument pas de champ électromagnétique. On a fait des réserves sur la biodiversité, il faudra faire des réserves sur des zones sans champ électromagnétique.

haqqtiviste : Les études sur le danger des ondes pulsées sont trés controversées. Serait-il possible un jour d'y voir un peu plus clair ? et où ? peut être grâce au Criirem ?

Michèle Rivasi :
Grâce au Criirem et à des laboratoires universitaires. Si la pression des opérateurs ne fait pas fermer des laboratoires comme celui de Gérard Langlois, qui était chercheur à Clermont-Ferrand et qui étudiait les hormones de stress produites par des champs pulsés sur des plants de tomates.

couturier : Que pensez-vous des résultats de l'étude du professeur Jean-François Viel ?

Michèle Rivasi :
Jean-François Viel est un épidémiologiste que j'apprécie beaucoup lorsqu'il a étudié les leucémies à proximité de La Hague, les effets de la dioxine à proximité des incinérateurs, mais je trouve qu'il s'est beaucoup avancé sur la dosimétrie des champs électromagnétiques sans connaître précisément la physique des champs électromagnétiques. Sa méconnaissance de la physique a été utilisée par l'Afsset pour donner des conclusions hâtives. Je pense qu'il a été un peu utilisé.

mahu : En tant que responsable informatique dans une mairie, comment assurer la protection juridique du maire lors de l'installation de bornes Wi-Fi ; d'une part dans les locaux administratifs, d'autre part dans les lieux publics ?

Michèle Rivasi :
Essayez de trouver une bonne assurance qui couvre les effets sanitaires éventuels. Si la technologie du Wi-Fi n'a aucun effet, les assurances accepteront sans problème. Par contre, si elles refusent, commencez à vous poser des questions. C'est le cas de la téléphonie mobile, où les assurances ne veulent pas prendre en compte les effets sanitaires liés aux ondes électromagnétiques.

Jo : La nouvelle norme (802.11n) révolutionnant le Wi-Fi (sur le débit, portée...) et fonctionnant sur 2.4 et 5 Ghz aggrave-t-elle le problème?

Michèle Rivasi :
Tout ce qui touche au Wi-Fi, s'il n'y a pas d'étude à la fois sur les effets biologiques, les effets sur les plantes et les animaux, et en dernier sur l'homme, on ne doit pas accepter la généralisation de ces technologies. C'est une position de principe qui aurait évité de nombreux morts, comme ceux causés par l'amiante. Le problème est qu'il n'y a aucune étude relative à toutes ces nouvelles fréquences, il n'existe que quelques études disponibles sur les sites Criirem.org, Robindestoits.org, Priartem.fr...

yo77 : On parle d'une limite 0.6V/m, mais la limite ne doit-elle pas varier selon la fréquence de l'émission ? Si oui, quelle serait la valeur pour le Wi-Fi? Et pour le GSM ?

Michèle Rivasi :
Lorsqu'on parle de 0,6 volt par mètre, cela ne touche que la téléphonie mobile (GSM, UMTS, DECT). Sinon, c'est 1 volt par mètre toutes fréquences confondues.

vivnat : Et les téléphones sans fil DECT ? qu'en est-il ? ondes dangereuses également?

Michèle Rivasi :
Le DECT montre qu'il y a des niveaux de puissance très importants, donc des champs électromagnétiques non négligeables, et qu'il faut revenir au téléphone filaire quand on a des grandes conversations avec son amant ou sa maîtresse (Rires).

802.11 : Spécialiste Wi-Fi, j'ai deployé plus de 1 000 bornes dans un centre hospitalier. En respectant, des règles de base : disposition des bornes dans des circulations, pas de bureau ou en zone d'activité statique. Densification des bornes pour valeur maximale d'émission de 11 dbm. Qu'en pensez-vous ? sachant que ces choix sont personnels. Car les directions et les CHSCT refusent de se poser ces questions.

Michèle Rivasi :
Sur des questions techniques comme celle-ci, il faut demander à Pierre Leruz, qui est directeur scientifique du Criirem. Il faut lui envoyer un courrier ou un mail avec des questions précises, pour qu'il fasse une évaluation sur place.

MFX : Que pensez-vous de l'omission complète des dangers des ondes émises par les satellites, et par les connexions Internet par satellite ? En effet émettre à 30 GHz depuis sa maison pour atteindre un satellite géostationnaire à 36 000km d'altitude n'est-il pas un point à étudier ? Les véritables zones blanches au sens électromagnétique n'existeront jamais. Un procès semble être fait particulièrement aux antennes-relais en tout amalgame (fréquence, puissance, type de signal), sans regarder les autres sources plus lointaines, et beaucoup plus puissantes (sans regarder par ailleurs le champ produit en permanence par notre Galaxie, la voie Lactée, qui nous innonde en permanence d'ondes aléatoires pulsées et asynchrones).

Michèle Rivasi :
Vous avez raison. A l'heure actuelle, il y a de nombreux satellites qui survolent la Terre. Mais lorsqu'on capte un signal au niveau d'une antenne satellite, le signal est faible et il est amplifié par un amplificateur posé sur la parabole. Des mesures ont été faites et il y a une très grosse différence entre une antenne Wi-Fi qui est présente dans votre environnement pour vous donner les données pour votre portable, et une parabole qui est reliée au câble à votre ordinateur et qui ne vous inonde pas d'ondes électromagnétiques.

rlagrange : Les fréquences utilisées par la téléphonie mobile, Wi-Fi, dect (...) sont dites "non ioniques" (non ionisantes), donc n'ayant pas d'impact sur les molécules. Ceci est l'argument phare des opérateurs pour nier l'impact des ondes sur les vivants. Y a-t-il un simple contre-argument à cette loi physique ?

Michèle Rivasi :
C'est vrai que les ondes électromagnétiques n'ont pas l'énergie pour ioniser la matière, comme ce qui touche aux rayonnements alpha, bêta ou gamma. Par contre, les rayonnements non ionisants correspondant aux fréquences de la téléphonie mobile et du Wi-Fi ont montré que l'énergie était suffisante pour casser des brins d'ADN présent dans nos chromosomes. Voilà le contre-argument sur la génotoxicité des rayonnements électromagnétiques qui a été démontré dans l'étude Reflex commanditée par la Communauté europénne.

francis_de_st_remy : Merci de rappeler à vos lecteurs que plus une antenne-relais est éloignée du mobile, plus le mobile sera obligé d'émettre fort pour être capté par l'antenne-relais. Qu'est-il préférable alors ? un mobile qui émet fort à 2 cm de l'oreille ou une antenne-relais proche du mobile?

Michèle Rivasi :
La technologie utilisée en Autriche consiste à multiplier le nombre de picots et de micro-antennes, avec des puissances plus faibles, pour que le portable puisse se brancher très rapidement au niveau de l'antenne la plus proche. C'est une technologie utilisée aussi en Espagne, à Valence, où je me suis rendue. Et un contrôle indépendant montrait que tous les étudiants utilisaient leur portable, et que leur exposition était inférieure à 1 volt par mètre, toutes fréquences confondues. Et les portables étaient les mêmes que les nôtres. Deuxième argument : il y a une différence entre la pollution choisie (utilisation du téléphone mobile) et la pollution subie (pollution chronique des antennes-relais). Il existe pour chaque téléphone un DAS (débit d'absorption spécifique) qui protège contre les effets thermiques des portables. A vous, consommateurs ou acheteurs de portables, de choisir le portable qui a le DAS le plus faible. Et les portables moins sophistiqués, car plus ils sont sophistiqués, plus leur puissance est importante.

Jean-Michel_Lucas : En acceptant ce chat, ne contribuez-vous pas à l'augmentation collective des effets induits par les ondes puisque bon nombre d'utilisateurs connectés se servent du Wi-Fi ?

Michèle Rivasi :
J'utilise beaucoup Internet, mais sans Wi-Fi. Je suis câblée à la maison. Et je fais tout au niveau de ma ville pour que les écoles soient câblées et qu'on n'encourage pas le Wi-Fi. Je m'inspire de ce qui se fait en Allemagne et en Autriche, les deux pays européens en pointe sur le sujet. Merci à tous et pour de plus amples informations, essayez de trouver le livre Survivre au téléphone mobile et aux réseaux sans fil.

Le quotidien 20minutes du 17/10/08

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obs

"Bouygues Telecom condamné à démonter une antenne relais"

Le tribunal de Nanterre a ordonné, "pour la première fois" en France, le démontage d'une antenne relais de téléphonie mobile au nom du principe de précaution, estimant qu'il y avait un risque potentiel sur la santé des riverains. Une décision qui pourrait faire jurisprudence.

 

Bouygues Telecom a été condamné par le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre (Hauts-de-Seine) à démonter une antenne relais de téléphone mobile à Tassin-La-demi-Lune (Rhône), dans la banlieue lyonnaise, pour "risque potentiel sur la santé", a déclaré, mercredi 1er octobre, l'avocat des riverains de l'antenne, interrogé par l'AFP.
Dans ce jugement, rendu le 18 septembre, l'opérateur de téléphonie mobile a été condamné au nom du "principe de précaution". Il devra, en outre, verser 3.000 euros à chacun des trois couples, riverains de l'antenne incriminée, pour "exposition à risque sanitaire", a annoncé Me Richard Forget.
"C'est un tournant pour la téléphonie mobile", a également expliqué l'avocat sur France Inter. "Le tribunal constate qu'il y a un débat scientifique sans donner raison à l'une ou l'autre des parties", a déclaré Richard Forget qui explique que le TGI de Nanterre a estimé, pour motiver sa décision, que "comme ce débat existe, cela signifie qu'il y a un risque potentiel sur la santé des riverains donc il y a lieu d'appliquer le principe de précaution".

Première condamnation

Soulignant qu'une telle condamnation était "une première" en France, Me Forget a précisé que le démontage de l'antenne devrait être effectué "dans un délai de 4 mois après la signification du jugement, sous astreinte de 100 euros par jour de retard".
Les trois couples avaient saisi la justice pour "trouble anormal de voisinage", en insistant sur le fait que personne ne pouvait certifier l'absence absolue de risque sanitaire.
Associations et riverains engagés contre les opérateurs de téléphonie mobile demandent à l'Etat de modifier les normes de puissance d'émission des antennes relais. Plusieurs études scientifiques ont démontré que les normes actuelles ne protègent que partiellement des effets des ondes électromagnétiques, dont les seuils sont pourtant réglementés.
Le 17 septembre, une autre plainte, la première au pénal, a été déposée par une famille des Yvelines contre Bouygues Telecom "pour administration de substance nuisible".

 

 

express

"Les Vrais Dangers du Portable" - L'Express 07/08

Les ondes sont-elles un risque pour la santé ? La polémique est récurrente, l'inquiétude, croissante. Les scientifiques, eux, se divisent. L'Express ouvre le dossier et explore son volet le plus préoccupant : les antennes relais. Contrairement aux recommandations, certaines sont situées à moins de 100 mètres d'un établissement scolaire. Nous en publions la liste en exclusivité. Elle n'est sûrement pas exhaustive, mais confirme une évidence : la France prend moins de précautions que ses voisins.

En janvier dernier, l'annonce de l'intervention chirurgicale subie par le cardinal Philippe Barbarin pour soigner une tumeur de la prostate a plongé les Lyonnais dans la perplexité. Hasard ou malédiction ? Les deux prédécesseurs de l'archevêque avaient, eux aussi, été touchés par la même maladie : Mgr Jean Balland, emporté en 1998 par un cancer du poumon, et Mgr Louis-Marie Billé, décédé en 2002 d'une tumeur au côlon. Depuis longtemps, il se murmure dans la capitale des Gaules que la « malédiction » pourrait avoir un lien avec les antennes relais de téléphonie mobile plantées sur le toit de la basilique de Fourvière. La rumeur n'est pas totalement infondée... En 2003, peu après l'installation de Mgr Barbarin, des experts sollicités dans la plus grande discrétion par l'archevêché sont en effet venus mesurer l'intensité des champs électromagnétiques dans l'édifice religieux. « Ils ont trouvé des taux très élevés, notamment dans le bureau de mes prédécesseurs, confirme Mgr Barbarin à L'Express. Par précaution, j'ai préféré m'exiler dans une annexe située à 500 mètres, moins exposée. »

Après le tabac, le soleil, la pollution ou encore les pesticides, voici donc les ondes radio accusées à leur tour d'avoir des effets délétères. C'est en tout cas ce que suggèrent les scientifiques et médecins qui, à l'initiative du neuropsychiatre David Servan-Schreiber, ont lancé, en juin, un appel à la prudence aux utilisateurs de portables

L'inquiétude est à la mesure de la place prise par ces technologies dans notre société hypercommunicante. La France compte 53 millions de téléphones mobiles, mais aussi 47 000 antennes relais plantées partout sur les immeubles, les pylônes ou les clochers. Ces émetteurs sont chargés d'assurer les liaisons avec le réseau téléphonique. En zone urbaine, on en trouve en moyenne un tous les 300 mètres. Ajoutons les bornes Wi-Fi (31 000 autorisées, en 2007, dans les lieux publics), les émetteurs de radio FM et de télévision, la CB, les téléphones sans fil d'intérieur, le Bluetooth, les lampes basse consommation et les lignes à haute tension.

Ce brouillard électromagnétique est-il vraiment toxique ? La question se pose de manière récurrente dans tous les pays depuis près d'une décennie, et elle n'est toujours pas définitivement tranchée. Comme pour les OGM ou le nucléaire, voici même réunis tous les ingrédients de la polémique : des spécialistes divisés ; des militants prêts à dénoncer une menace invisible, mais potentiellement catastrophique ; un lobby industriel soucieux de préserver ses intérêts ; des pouvoirs publics dépassés ou paralysés... Une fois de plus se pose aussi la question du principe de précaution : comment évaluer l'impact d'un phénomène dont on ne connaît pas les effets à long terme ?

Il a fallu attendre la fin des années 1960 pour que les scientifiques, notamment militaires, s'intéressent sérieusement à l'impact des rayonnements électromagnétiques sur les organismes vivants. Tout commence à l'ambassade des Etats-Unis à Moscou, où le personnel est victime de malaises inexpliqués et présente un taux de cancers et de leucémies jamais vu. Après la mort de deux ambassadeurs, les services de contre-espionnage découvrent que les Soviétiques ont truffé les murs de micros et d'émetteurs espions, et qu'ils braquent en permanence des faisceaux radar sur le bâtiment. Pour la première fois, des troubles physiologiques sont attribués aux rayonnements hertziens.

Des programmes de recherche lancés sur des animaux mettent bientôt en évidence les effets thermiques des ondes électromagnétiques, notamment dans la gamme des hyperfréquences. Ces fréquences très élevées, comme celles utilisées par les radars, les fours à micro-ondes et les... portables (a fortiori les relais), agitent les molécules d'eau lorsqu'elles traversent l'organisme, en provoquant un échauffement, voire une brûlure si on se trouve très près de l'antenne.

Depuis les années 1980, d'autres études ont montré l'existence d'effets plus inquiétants encore, qualifiés de « biologiques ». Ils sont soupçonnés de perturber le fonctionnement des cellules, de fragiliser l'ADN et de dérégler le système immunitaire. Ils peuvent être induits par des rayonnements de faible intensité, mais aussi par les pulsations caractéristiques des signaux radio émis par les mobiles, qui, pour transmettre leur position, envoient des suites d'impulsions à très basse fréquence. Un chercheur belge de l'Université catholique de Louvain vient ainsi de publier une étude montrant que les rats de laboratoire exposés aux ondes des portables et des réseaux Wi-Fi ont un taux de mortalité multiplié par deux. En février, une équipe de l'université de Clermont-Ferrand avait pour sa part mis en évidence des réactions préoccupantes chez les plants de tomate exposés aux mêmes rayonnements. Après seulement dix minutes, ils avaient sécrété des molécules de stress !

Les résultats des recherches épidémiologiques menées sur l'homme demeurent malgré tout ambigus. En 2000, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait estimé que les mobiles n'entraînaient aucun effet néfaste pour la santé. Reconnaissant des lacunes sur le sujet, l'OMS avait néanmoins lancé, l'année suivante, la plus grande étude jamais réalisée dans 13 pays européens, baptisée « Interphone ». L'objectif était d'interroger, au sujet de leur usage du portable, des personnes atteintes de tumeurs de la tête. Cette enquête a été bouclée en 2006, mais ses résultats définitifs - sujets à débats entre scientifiques des différents pays - n'ont toujours pas été publiés. Martine Hours, médecin épidémiologiste responsable du volet français de l'étude, s'en indigne et lance dans L'Express (voir page 24) un appel pour que ces informations soient enfin diffusées. En attendant, d'autres études ne manquent pas d'inquiéter. L'une d'elles, rendue publique en Suède en 2007, a pointé un risque « faible mais accru » de gliome (forme de cancer du cerveau) chez les utilisateurs intensifs de portables.

Les sceptiques ne désarment pas pour autant. A commencer par l'Académie de médecine. Le 17 juin, celle-ci s'est fendue d'un communiqué en réaction à l'appel de David Servan-Schreiber. Les académiciens ont vu là une « opération médiatique ». Selon eux, les enquêtes disponibles ne montrent pas d'« excès de risque significatif ». Pis, le fait d'« inquiéter l'opinion dans un tel contexte relève de la démagogie ». Denis Zmirou, chercheur à l'Inserm et ex-directeur scientifique de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), doute quant à lui que les effets biologiques « remettent en question la survie de la cellule ou du plan de tomate ». Même ironie du côté du Prix Nobel de physique Georges Charpak : « Ceux qui vont skier reçoivent en deux mois, à cause des rayons cosmiques, la même quantité de radiations que celle tolérée par l'industrie nucléaire. Alors oui, j'ai peur du téléphone portable : j'ai peur de me faire renverser par un type qui téléphone au volant. »

Antennes : les opérateurs se défendent

« Autant il existe des interrogations sur les effets des téléphones mobiles, autant les spécialistes, comme les autorités sanitaires, s'accordent sur l'innocuité des antennes relais », affirme l'Association française des opérateurs mobiles (Afom), en soulignant que les émetteurs de radio FM et de télévision constituent « de très loin » les principales sources d'exposition du public aux radiofréquences. « Pour autant, les préoccupations de nombreuses personnes sont réelles, même si elles n'ont pas de fondement scientifique, souligne Joël Amar, du service communication de l'Afom. Mais il faut savoir qu'une réduction du nombre d'antennes ou une diminution de leur puissance peut avoir des effets pervers : elle entraînerait automatiquement les téléphones portables à augmenter leur puissance pour garder le contact avec les relais, en multipliant du même coup les risques »...

Qui a raison ? Et, surtout, qui croire quand on sait que les organismes de contrôle se sont décrédibilisés ? On retrouve souvent les mêmes experts dans plusieurs rapports officiels ayant conclu à l'absence de risque pour la santé, en particulier celui de l'Afsset, publié en 2003. Or cet organisme, chargé de surveiller l'impact de la téléphonie mobile, a été malmené, en 2005, par un scandale à la suite d'une enquête conjointe de l'Inspection générale des affaires sociales et de l'Inspection générale de l'environnement. Ces investigations ont en effet révélé les collusions de plusieurs experts de l'agence chargés de rédiger le fameux rapport : l'un était membre du conseil scientifique de Bouygues, l'autre travaillait pour une publication subventionnée par Orange...

Si les dangers du téléphone peuvent être évités (en utilisant une oreillette ou en... se passant de communiquer), il n'en va pas de même pour ceux de ces antennes auxquelles toute la population est exposée et qui suscitent une inquiétude grandissante. Partout, à la ville comme à la campagne, un vent de fronde se lève. Les riverains, relayés par des associations telles que Priartem ou Robin des toits, accusent les émetteurs de provoquer des maux de tête, des trous de mémoire, des leucémies ou des cancers. Dans la Drôme, l'Aude, le Gard, les Côtes-d'Armor, le Rhône et l'Ain, les phobiques des relais interpellent les élus et poursuivent les opérateurs en justice pour chasser leurs équipements des églises, des édifices publics ou des écoles. Considérant que « les clochers sont faits pour porter des croix, pas des antennes », l'évêque de Belley (Ain), Mgr Guy Bagnard, a réitéré son intention de bannir les émetteurs du diocèse : les contrats de sept paroisses encore équipées ne seront pas renouvelés ; les prêtres qui ont donné leur accord sans en informer l'évêché ont été rappelés à l'ordre. A Lens (Pas-de-Calais), le maire (PS), Guy Delcourt, a entamé une bataille juridique contre SFR pour faire enlever les émetteurs plantés sur l'hôtel de ville et dans un secteur résidentiel. A Bourg-de-Péage (Drôme), les habitants ont réussi à faire déplacer l'antenne implantée près du groupe scolaire Jean-Moulin. A Paris, ce sont les bornes Wi-Fi qui inquiètent : les systèmes de six bibliothèques municipales ont été débranchés à la suite de plaintes de salariés se disant victimes de malaises et de maux de tête.

Dans les zones urbaines, on trouve en moyenne un relais téléphonique tous les 300 mètres.

Reste à savoir à qui se fier pour estimer le rayonnement des antennes... En cas de litige, des mesures sont effectuées par des techniciens rétribués, la plupart du temps, par les opérateurs. Ceux-ci sont donc prévenus à l'avance des contrôles. « On tombe parfois sur des rapports de mesure faisant état de chiffres fantaisistes, par exemple une exposition de 0,05 V/m, qui rendrait toute communication impossible », note Pierre Le Ruz. Le responsable de l'association Robin des toits, Etienne Cendrier, a été assigné en justice pour avoir accusé Bouygues, SFR et Orange de baisser la puissance de leurs émetteurs au moment des mesures. Bouygues a obtenu, en juin 2005, une condamnation pour diffamation devant un tribunal civil. Mais SFR et Orange, qui ont attaqué au pénal, ont été déboutés en mai 2006 : le tribunal a conclu à la bonne foi du militant, et, implicitement, à la véracité de son accusation, étayée par de nombreux témoignages.

Que faire en attendant que les experts tombent d'accord ? Des médecins donnent des conseils de prudence (voir page 22) en insistant sur les utilisateurs les plus fragiles : les enfants. Il faudrait donc restreindre l'usage du portable par les plus jeunes et leur donner des oreillettes, mais aussi, logiquement, les protéger des rayonnements des antennes relais. Or, comme le montre la carte établie par L'Express, des dizaines d'émetteurs sont encore installés, en France, sur les toits des écoles ou à leur proximité immédiate. Ce constat va à l'encontre de la recommandation de l'Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires, qui conseille, depuis 2002, d'éloigner ces antennes relais à plus de 100 mètres des salles de classe. Une distance minimale quand on sait que la limite est fixée à 300 mètres dans de nombreux pays européens et à 500 mètres en Finlande...

A Lyon, le 20 juin, lors d'un débat organisé par la mairie entre des habitants et une quinzaine d'experts, des parents d'élèves ont notamment évoqué le cas de l'école Victor-Hugo, à la Croix-Rousse, où un élève a été diagnostiqué avec un lymphome dans une classe située sous une antenne relais de SFR. Un an plus tard, un autre élève, dans la même classe, assis à la même place, a souffert d'une leucémie. En mars, les parents ont réussi à obtenir le démontage de l'installation. Mais l'inquiétude demeure pour d'autres groupes scolaires de l'agglomération lyonnaise comme Gerson, Albert-Camus et Lamartine. A Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines), huit cas de leucémies et de tumeurs au cerveau sont apparus chez des enfants ayant fréquenté l'école Bizet entre 1991 et 2002. Une enquête épidémiologique du ministère de la Santé a reconnu en 2004 que l'incidence dans cette classe d'âge était deux fois supérieure à la moyenne, mais elle a également conclu qu'il s'agissait probablement d'une « fluctuation statistique normale ».

Quels que soient les résultats de prochaines études sur le sujet, la polémique sur les mobiles et leurs antennes relais n'est pas près de s'éteindre, à moins d'une preuve écrasante et très peu probable de leur innocuité. A Paris, où la charte de bonne conduite signée en 2003 arrive bientôt à échéance, comme dans beaucoup d'autres villes et villages de l'Hexagone, les opérateurs risquent d'être mis à rude épreuve dans les prochains mois.

 

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"De graves risques en matière de santé publique", selon un rapport... (RelaxNews)

Un rapport réalisé par des scientifiques américains basés à l'Université d'Albany, dans l'Etat de New York, révèle "de graves risques en matière de santé publique liés à l'exposition aux champs électromagnétiques, des lignes électriques aux téléphones mobiles".

Selon ces travaux parrainés par le BioInitiative working group, un groupe de travail regroupant des scientifiques internationaux, les ondes électromagnétiques, auxquelles la population est de plus en plus exposée au quotidien du fait du développement du "tout sans fil", entrainent des maladies aussi graves que la leucémie infantile et différents types de cancers, mais aussi des troubles du sommeil, des céphalées et des pertes de mémoire. La généralisation du Wi-Fi, l'hyperprésence des téléphones portables, et les fils électriques disposés un peu partout sont les principaux responsables de ces expositions quotidiennes, toujours selon le rapport. D'après l'enquête des scientifiques, les lignes électriques et toutes les expositions électriques seraient responsables de cas de leucémie infantile, mais aussi de cas de cancers de l'adulte. Le rapport accuse également les téléphones mobiles et sans fil de causer des tumeurs au cerveau, des névromes acousti! ques, ainsi que la maladie d'Alzheimer. Enfin, selon BioInitiative, l' ensemble des technologies sans fil, allant du Wi-Fi aux différentes radiofréquences destinées à communiquer seraient des milliers de fois plus fortes que les niveaux susceptibles de causer des troubles du sommeil, des maux de tête, des troubles de la mémoire et des problèmes de concentration.

Ces travaux sont, pour ces scientifiques "un appel à se réveiller et à prendre conscience que ces expositions aux ondes électromagnétiques sont très graves pour la santé". Le groupe appelle à une réaction des pouvoirs publics, décrivant la situation comme "inacceptable". Prenant l'exemple du téléphone portable, le Dr. Lennart Hardell, membre du groupe, explique : "les preuves des risques liés au téléphone sans fil ou mobile sont très convaincantes si on considère les personnes qui les ont utilisés durant plus de dix ans, et quand ils sont utilisés toujours du même côté". Les tumeurs au cerveau mettant quinze à vingt ans à se développer! , cela signifie, selon lui, que "nous ne connaitrons tous les risques qu'à long terme". Aujourd'hui, la hausse du risque de tumeur pour les utilisateurs fréquents de téléphones portables a été évaluée entre 20 et 200%, selon la fréquence et le temps d'utilisation.

L'association demande enfin à ce que les limites internationales d'exposition autorisées soient revues à la baisse. Celles-ci ne sont, selon elle, pas en mesure de protéger la population. Les dangers des ondes électromagnétiques inquiètent de plus en plus. Le mois dernier, les associations Agir pour l'Environnement et Priartém ont demandé dans un communiqué commun à ce que les programmes d'implantation en masse du Wi-Fi, en particulier dans les écoles, soient immédiatement arrêtés. Elles parlaient d'"une accumulation de résultats de recherches qui viennent confirmer l'hypothèse du risque", et "d'un déficit d'information fiable sur ces questions". Autre organisme ! inquiet, le Criirem (Centre de recherche et d'Informations Indépendant es sur les Rayonnements électromagnétiques) a également rendu publiques ses inquiétudes quant à la banalisation de l'usage de la technologie Wi-Fi, et à la généralisation du "tout sans fil", notamment à domicile. Qualifiant cette tendance de "scandaleuse", le Criirem s'était insurgé contre l'"accélération de la pollution magnétique".

 

 

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"Wifi: Le Conseil de Paris commande une étude d'impact sanitaire"

Les ondes électromagnétiques sous les projecteurs. Alors que les ondes font à nouveau la une des journaux, le Conseil de Paris prend les devants en lançant, lundi 16 juin, une étude sur les risques sanitaires liés à l'exposition au Wi-Fi dans la ville de Paris.

C'est sous l'impulsion de Denis Baupin, soutenu par les Verts, que l'initiative a été votée. Le projet « Paris Wifi » (internet sans fil), qui prévoit que 80% des immeubles parisiens soient connectés au très haut débit d'ici 2010, inquiète en effet. C'est pourquoi, l'exécutif propose d'organiser une « conférence citoyenne » sur le thème « ondes et santé » dont l'avis sera rendu public au plus tard au printemps 2009.

Le médecin français, David Servan-Schreiber, récemment contacté par Neteco, propose pour sa part une dizaine de mesures simples pour limiter l'effet des ondes. Tandis qu'au niveau national, les ministères de l'Écologie et de la Santé ont demandé, en novembre 2007, un rapport sur les rayonnements, notamment lors de liaisons wi-fi, à l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset). Il devrait être achevé fin 2008.

 

"Danger sur les ondes" - Nouvel obs

Ordinateurs, télévisions, hi-fi, lampes halogènes, fours à microondes... Sans le savoir, l'homme évolue dans un enchevêtrement d'ondes électromagnétiques créées par des millions de systèmes de communication. Avec le développement fulgurant des technologies sans fil, du téléphone portable au wi-fi, la portée de ces ondes s'est démultipliée. Aujourd'hui, on compte plus de deux milliards d'utilisateurs de cellulaires dans le monde, dont 40 millions en France, et rien ne semble arrêter le développement du wi-fi : l'an dernier, 31000 bornes ont été autorisées. Résultat ? Nous baignons dans un brouillard électromagnétique toujours plus dense. Cet electrosmog, comme l'appellent les Anglo-Saxons, serait un milliard de fois plus puissant que les champs électromagnétiques naturels. Quel est l'impact de cette pollution électromagnétique sur la santé ? Faut-il avoir peur des téléphones portables ? Voire interdire le wi-fi dans les espaces publics ?

Les ondes sont-elles dangereuses

La plupart des ondes électromagnétiques sont très faibles et ne pénètrent pas l'organisme. Ce n'est pas le cas des ondes à hyperfréquences appelées aussi micro-ondes. Lorsqu'elles traversent un organisme biologique, ces ondes interagissent avec ses molécules d'eau. Ces dernières vont s'agiter, se retourner et frotter les unes contre les autres. C'est ce frottement des molécules entre elles qui produit de la chaleur. Dans le cas du four à micro-ondes, cela sert à cuire les aliments. Or le téléphone portable utilise le même mécanisme pour transporter des données, mais à des doses beaucoup plus faibles : seulement 2 watts contre 800 watts dans un four ! Le hic, c'est que les ondes électromagnétiques émises par la téléphonie mobile sont directement absorbées par le cerveau. Il existe un risque que certaines cellules cérébrales soient affectées par l'utilisation prolongée d'un cellulaire contre son oreille. Toute la complexité du problème est de savoir si ces perturbations sont régulables par l'organisme ou pas.

Que sait-on sur les téléphones portables ?

Au cours des trente dernières années, environ 25 000 articles scientifiques ont été publiés sur les effets biologiques des rayonnements non ionisants, sans qu'on ait pu établir la preuve formelle de leur nocivité. Pourquoi ? Parce qu'on manque de recul : les téléphones portables ne datent que d'une dizaine d'années, le wi-fi est encore plus récent. Tous les regards convergent donc vers Interphone, l'unique programme de portée internationale qui suit depuis dix ans une cohorte d'usagers de téléphones portables souffrant de tumeurs du nerf acoustique, des glandes salivaires et du cerveau. Pour l'instant, sept des treize pays participants, dont la France, ont déjà publié leurs résultats. Ils sont alarmants. Tous concluent à un risque accru de développer un gliome, la forme la plus maligne des tumeurs du cerveau, après une utilisation du cellulaire d'au moins dix ans. Mais attention, temporise la chercheuse Martine Hours, qui coordonne l'étude pour la France au Centre de Recherche et d'Information sur le Cancer (Cire) à Lyon : «Tant que tous les pays n'ont pas encore publié leurs résultats, il est trop tôt pour conclure à un risque significatif.» Ces conclusions rejoignent pourtant plusieurs analyses, dont celle des chercheurs suédois Lennart Hardell et Kjell Hansson, qui montre qu'au-delà de dix ans d'utilisation du cellulaire, le risque de développer un gliome est multiplié par deux et demi ! Une synthèse de 1500 études internationales, le Biolnitiative Working Report, dresse un tableau encore plus effrayant. Elle observe des altérations de I'ADN, une baisse de la production de mélatonine qui régule le stress, une perturbation du système immunitaire, le développement de tumeurs du cerveau, de cancers infantiles, de cancers du sein ou de la maladie d'Alzheimer, etc. S'il y a un risque pour les adultes, il est a fortiori encore plus grand pour les enfants et adolescents. Pourquoi ? Parce que leur boîte crânienne est plus fine, leur système immunitaire plus faible, leur cerveau en pleine croissance. Et qu'ils sont exposés plus longtemps que les adultes à cette technologie.

Quid du wi-fi ?

Comme la dernière génération de téléphones portables, le wi-fi utilise la même fréquence que celle des micro-ondes (2 400 MHz), mais émet sur des distances beaucoup plus courtes et à moindre puissance. Exemple : en restant un an à côté d'une borne wi-fi, on reçoit la même dose électromagnétique qu'en téléphonant d'un mobile pendant 20 minutes ! Officiellement, le wi-fi ne présente donc aucun risque pour la santé et peu d'études lui sont consacrées. Reste que, à la différence des téléphones portables, l'exposition est continue, ce qui pousse l'Agence européenne pour l'Environnement à réclamer davantage de mesures pour réguler son installation. Au nom du principe de précaution, l'Autriche et l'Allemagne ont recommandé l'an dernier d'éviter le wi-fi dans les écoles. En France, après plusieurs plaintes d'employés, la direction de la Bibliothèque nationale de France (BnF) vient de couper l'accès à l'internet sans fil pour installer des Réseaux filaires.

Et des antennes ?

Le flou demeure. Pour l'Agence française de Sécurité sanitaire de l'Environnement et du Travail (Afsset), il n'existe aucune preuve scientifique de leur nocivité car elles rayonneraient de 50 à 60 fois moins que les antennes radio ou de télévision. Pourtant, plusieurs études, dont celle de la ville de La Nora, en Espagne, évoquent un lien significatif entre antennes-relais et certains symptômes, parmi lesquels fatigue, perturbations du sommeil, éruptions cutanées, difficultés de concentration, problèmes cardiovasculaires ou troubles visuels. Récemment, une étude du Dr Gerd Oberfeld, du département de la santé publique à Salzbourg, a conclu à une augmentation significative du risque de cancer dans un rayon de 200 mètres autour des antennes-relais. En France, l'implantation d'une antenne-relais près des habitations n'est soumise à aucune réglementation. Le gouvernement se contente de suivre la Commission européenne qui recommande des seuils de puissance à 41, 58 et 61 volts par mètre selon les fréquences. Des limites bien au-dessus de celles appliquées par la Pologne (6 V/m) , la Suisse (4 V/m) ou le Luxembourg (3 V/m).

 

 

 

monde

 

"Le Wi-Fi perturbe les bibliothèques" - Le Monde du 04/06/2008

Et des antennes ?

Quatre bibliothèques de la Ville de Paris ont dû débrancher leurs bornes Wi-Fi face aux inquiétudes du personnel. Dernière en date . la bibliothèque inter-universitaire Sainte-Geneviève, dans le 5è arrondissement. La direction a pris cette décision après qu'un employé eut décidé d'exercer son droit de retrait, en vertu d'un moratoire sur le Wi-Fi, adopté en octobre 2007 par le comité d'hygiène et de sécurité.

Magasinier depuis quatre ans dans cet établissement, Gabriel Fondet témoigne ; "Les douleurs se sont installées progressivement. Entre les téléphones portables activés, les ordinateurs portables connectés au Wi-Fi, les lampes à fort rayonnement, les antennes-relais de téléphonie à proximité, nous sommes exposés en permanence. "D'autres témoignages lui ont permis de déterminer l'origine de ses troubles.

Néanmoins, il reste prudent ; "Les autres sources de pollution électromagnétiques sont à prendre aussi en compte. Le Wi-Fi seul n'est peut-être pas responsable de tous les maux " , admet M. Fondet.

Le syndicat Supap-FSU et les associations Priartem, Agir pour l'environnement et Robin des toits soutiennent les employés. "Certains avancent que les douleurs seraient psychosomatiques. C'est un argument sans preuve ! Nous n'avons aucune prénotion sur le niveau d'exposition à partir duquel les gens souffre nt", explique Stéphane Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'environnement.

Janine Le Calvez, présidente de Priartem, fait le même constat : "Le Wi-Fi a été développé sans aucune étude d'impact sanitaire. Nous sommes passés du déni des effets à l'incertitude. "

Les responsables de l'Association française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) ne partagent pas cet avis. " Nous ne pouvons pas nous permettre d'éliminer d'autres causes, comme le stress, lié à la présence d'antenne de rayonnement . Scientifiquement, on ne peut accorder foi à la thèse des malaises dus au Wi-Fi. Il ny a aucun trouble connu à court terme estime Olivier Merckel, chef de l'unité agent physique.

Face à ces interrogations, la connexion filaire traditionnelle fait son retour comme à la Bibliothèque nationale de France et dans les écoles de Courbevoie (Hauts-de-Seine).

 

 

 

parisien

"WIFI - Une cinquième bibliothèque débranchée" - Le Parisien - 20/05/2008

LA BIBLIOTHEQUE Sainte- Geneviève (place du Panthéon, Ve), rejoint le rang des établissements sans Wi-fi.La direction a en effet décidé de déconnecter les deux bomes qui irriguaient les salles de travail après qu'un employé a exercé son droit de retrait (notre édition du 14 mai). L'homme souffrait de « violents symptômes » qu'il imputait à la surexposition prolongée aux champs électromagnétiques du wi-fi.

Il y a quelques mois déjà, à la suite d'une pétition du personnel, une des trois bornes de Sainte-Geneviève avait été débranchée et les deux autres déplacées. Finalement face à l'inquiétude grandissante, la direction a décidé de les arrêter aussi et de convoquer très rapidement un comité d'hygiène et de sécurité exceptionnel avec la présence de l'inspecteur hygiène et sécurité du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (la bibliothèque étant rattachée à l'université Paris-III Censier).

Une réunion prévue avec une adjointe de Delanoë

Du côté des bibliothèques de la mairie de Paris, le dossier reste en suspens. Les quatre établissements où la Ville a débranché le matériel cet automne, là aussi en raison d'inquiétudes du personnel, n'ont pas été reconnectés. Des relevés ont été réalisés pour mesurer l'intensité du champ électromagnétique. Les délégués syndicaux Supap, qui suivent de très près le dossier, doivent rencontrer ce matin la nouvelle adjointe au maire de Paris chargée des relations humaines et de l'administration, Maïté Errecart. pour une première prise de contact. Nul doute que le dossier wi-fi sera à l'ordre du jour de cette rencontre.




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